Note d'intention:
Sur les hauteurs de Vouvry, la centrale thermique de Chavalon domine encore la vallée du Rhône. Construite dans les années 1960, elle fut un symbole d’innovation et d’indépendance énergétique. Aujourd’hui désaffectée et silencieuse, elle tente de résister au temps et aux déprédations, et reste dans l’attente de reconversion.
À travers ce travail photographique, je cherche à interroger le devenir de tels lieux industriels, laissés dans l’ombre de la transition énergétique, et leur place dans le paysage contemporain.
Ma démarche ne vise pas l’archive, mais une interprétation sensible. Par l’usage du flou et de cadrages fragmentés, je cherche à introduire une part de mystère et de subjectivité. C’est une manière de faire résonner ce lieu technique, rationnel et complexe, devenu inutile, et d’inviter le spectateur à s’immerger dans ce monde hors du commun, décliné dans 5 séries : "
Body", "Organs", "Brain", "Skin", "Hurts".
Chavalon devient alors un théâtre vide où se rejoue notre rapport au temps qui passe, et à ce que nous décidons de faire de nos héritages industriels
.
Body : Tel un "cadavre exquis" les imposants bâtiments, avec leurs caractéristiques et identités propres, sont organisés de manière fonctionnelle.
Organs : Les entrailles de la "Bête" dévoile une machine complexe, analogue à des organes, viscères et réseaux vasculaires.
Brain : La simple idée d'utilisé du mazout pour produire la vapeur d'eau qui fera tourner des génératrices produisant de l'électricité semble ici quelque peu complexe.
Skin : A l'image des rides et des pores, les détails révèlent des jeux de géométrie, de textures et de matières.
Hurts : Les blessures occasionnées par l'usure du temps et des actes de vandalismes sont biens visibles, et s'affichent telles des cicatrices.
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